L’Udaf de la Loire, sur invitation des parents d'élèves, a participé à la réunion publique qui s'est déroulée le mercredi 10 juillet 2024, à l'école Marie Collard de Saint-Héand. Elle avait pour objet une crise de santé publique, plus précisément celle des 220 enfants âgés de 3 à 11 ans scolarisés au sein de cet établissement victimes d’une pollution récurrente au trichloroéthylène (TCE).
L’Udaf de la Loire est restée durant toute la réunion à l’écoute des inquiétudes des familles. Elle mesure d’autant plus les difficultés elles de se faire entendre et reconnaître, que les interlocuteurs sont nombreux : entre l’Ogec, la Commune, le pollueur Thales, l’ARS et les services de l’Etat. Malheureusement, c’est l’éternelle balle de ping-pong et la bataille entre le pot de terre et le pot de fer…
Les familles ont exprimé unanimement leurs inquiétudes pour la santé à venir de leurs enfants, ce qui est tout à fait légitime, et pour les équipes éducatives de cet établissement. Même si des procédures sont en cours entre avocats de chaque partie, nous savons que trop bien que cela va prendre du temps. Néanmoins, les parents veulent des actions concrètes dès la prochaine rentrée de septembre. Là aussi ils ont le droit de savoir. Même si des solutions techniques sont validées à ce jour, elles demandent, elles aussi, du temps et la preuve de leur efficacité.
Dans un souci de ne plus alimenter le stress et de lever certains doutes auprès des parents et des enfants, nous demandons que des examens de santé, auprès de chaque enfant, puissent être réalisés rapidement par les autorités compétentes et bien avant la rentrée scolaire. Le coût de cette action devrait pouvoir être financé soit par l’entreprise pollueuse, soit par les organismes sociaux (CPAM, MSA) après accord des services publics.
Sans vouloir apporter des arguments au débat contradictoire mais, en notre qualité de représentant des familles du département de la Loire auprès des pouvoirs publics, nous restons à l’écoute des familles, à leur disposition pour les accompagner dans leurs démarches auprès des différents organismes et services publics, voire des élus (CPAM, MSA, Préfet, ARS, Conseil départemental, Conseil Régional, Député, sénateurs…) pour pouvoir trouver très rapidement une solution temporaire le temps que la justice passe et que les responsabilités de chacun puissent être reconnues.
La santé publique et la protection des personnes est l’affaire de toutes et tous ; et, ne doit pas souffrir du temps surtout en période de crise.
__________________________
A la suite de la réunion publique du 10 juillet 2024 sur la pollution au trichloroéthylène (TCE) à l'école de Saint-Héand, l’Udaf de la Loire a souhaité rencontrer le Préfet pour discuter de l'école Marie-Collard.
La rencontre a eu lieu le 8 août 2024 à 16h, avec la délégation de l'Udaf composée du président Armand Falcioni, du vice-président en charge de l'action familiale, Marcel Leroux, et du vice-président santé et environnement, Marc Damon. Étaient également présents le Préfet Alexandre Rochatte et son secrétaire général, Dominique Chuffenecker.
Armand Falcioni, président de l'Udaf de la Loire, a souligné l'inacceptable situation où des élèves côtoient des salles condamnées, soulignant l'insécurité que cela génère. Marc Damon a rappelé que les CMR sont intolérables pour les jeunes enfants, car les seuils sont établis pour des adultes. Marcel Leroux a mentionné sa présence à la réunion de juillet et l'implication de l'Udaf suite à la sollicitation du collectif de parents d'élèves, insistant sur la nécessité d'agir face à une situation qui dure trop longtemps.
L'Udaf souhaite que les familles ne restent pas dans toutes ces incertitudes, inquiétudes et s'est assurée que la situation est prise en compte.
L'Udaf a fait plusieurs propositions :
Effectuer un test, qui ne soit pas à la charge des familles, après une semaine de cours afin de corréler les relevés et l'absorption. Puis en refaire après un délai d'un mois pour une éventuelle évolution.
Etudier la population des anciens élèves afin de constater aucune dégradation de la santé chez les élèves ayant fréquenté l'école.
Le Préfet et le secrétaire général sont pleinement engagés dans ce dossier. Ils souhaitent traiter au mieux le problème de santé publique à l'école et protéger la santé des personnes concernées. Un arrêté publié le 26 juillet 2024 précise comment les relevés doivent être effectués et comment réagir en cas de non-respect par la société Thales, avec des dispositions plus strictes que celles du Haut Conseil de Santé Publique (HCSP).
Le Préfet a précisé qu'il s'appuie sur les règles établies par les organismes compétents (Anses, ARS, HCSP), ce qui a guidé l'arrêté.
L'Udaf de la Loire a évoqué les solutions prévues en cas de scénarios négatifs, et elles sont déjà projetées. La Mairie de la commune en est investie comme le Diocèse, l'Ogec, et l'entreprise Thales. Une réunion est prévue avant la rentrée pour faire le point sur la situation et clarifier les points de l'arrêté.
La complexité du dossier réside dans l'aspect privatif des intervenants qui n'engage pas la responsabilité du Préfet. Mais il a tenu à établir l'arrêté afin de ne plus laisser d'échappatoire au traitement de la situation. Le Préfet et le secrétaire général assurent également qu'ils suivront de près le plan de gestion établi par Thales. Il n'y aura pas de tolérance aux dépassements des seuils (VRAI) des dispositions seront prises rapidement.
Opmerkingen